Ouverture à l'envers

Ecoutez plutôt:
- Quoi, tu n'as pas de blog ! et t'es pas sur Facebook ?
-euh... not really.
-Mais t'as pas de vie ou quoi ?
Et moi de m'offusquer, - comment ça, et y'a encore dix ans, comment il faisait les gens pour draguer? c'est débile, t'es là, devant moi, que veux-tu que je fasse de ton mail, de ton blog ou que sais-je encore ? Estime-toi heureuse que j'ai un portable, déjà, parce que c'est pas vieux vieux... Bon on s'échange nos numéros oui ou merde ?
et merde...
c'était hier soir, place de l'Odéon, vendredi soir. elle était mignonne, jupe peu raccord avec le froid ambiant, installée au pied de l'encombrante statue, à faire le poireau. Sur ce, je filai dans l'escalier, sans demander mon reste. Et me voilà prêt à errer à nouveau en ce samedi soir, bien décidé à risquer de nouveau revers. Et ce d'autant moins que, dorénavant, moi aussi je suis de la blogosphère... prêt à parer à toute remarque désobligeante. Alors, voilà, puisqu'il est bon de tenir à jour un journal de bord pour être dans le coup, me voici me voilà!
mais ??!
Quoi diable raconter ?
Deux secondes, que j'y cogite.
les photos, les amis, les indices biographiques, il n'en est pas question. discrétion oblige, un expatrié pseudo-italien réfugié en France aurait tôt fait de se faire repérer.
alors, faute de mieux et en vrac, ce seront quelques bêtises glanées sur le chemin, quelques rencontres de meilleure augure faites en passant, quelques pensées éphémères et périssables et puis, chemin faisant, parce qu'on a tous un vice caché, les réflexions, les enthousiasmes, les déceptions, les ravissements et les désespérances que traverse irrémédiablement l'amoureux fou de culture que je suis, en peine d'âme à aimer passionément pour le moment. Mais qui sait, cela changera peut-être. Ce blog est né d'un revers, il devrait mener droit à la rédemption. Je vous tiendrai au courant.
Tout cela est assez décousu pour une entrée en matière, mais mes pensées ont glissé trop vite. Je tacherai d'être plus rigoureux, soyez-en assurée.
Lo.Tari